LES EXTRÊMES NE SONT PAS LA SOLUTION
Reprenons la célèbre phrase de Laurent Fabius: « les extrêmes posent toutes les bonnes questions et donnent toutes les mauvaises réponses. »
En effet, la quasi totalité de leurs propositions ont déjà été appliquées ailleurs, toujours avec des résultats catastrophiques.
En particulier, LFI se distingue, proposant un programme Chaviste complètement déconnecté de la réalité et qui va à l’encontre de tout ce que nous apprenons en première année de Microéconomie.
Certains m’écoutent (ou me lisent) et se demandent si je ne serais pas un peu catastrophiste. Ils ont tort. La grande différence entre moi et la plupart des Français, est que j’ai vécu dans un pays qui a été détruit par les politiques de gauche populiste. En 1910, l’Argentine était classée 6ème économie mondiale, comme la France aujourd’hui. Ces jours, 110 ans après, elle compte 40% de sa population vivant au-dessous du seuil de pauvreté et affiche plus de 100% d’inflation. Vous vous direz « La France n’est pas l’Argentine », ce qui est vrai. Mais je vous rappelle que lorsque les partis de droite mettaient en garde le peuple vénézuélien contre la candidature de Chavez, la réaction d’une certaine frange de la population avait été « Le Venezuela n’est pas le Cuba ». Dix ans après, le Venezuela avait perdu 70% de son PIB, son industrie pétrolière était en ruines, 20% de sa population s’était exilée à cause de la faim et de l’oppression, et une narco-dictature répressive et criminelle avait pris la place de la démocratie. Au Venezuela les rayons des supermarchés sont vides, et souvent on ne trouve même pas du papier toilette. Dans un pays pétrolier, les coupures d’électricité sont quotidiennes et prolongées.
Croire que la France échapperait aux syndromes argentins, grecs ou vénézuéliens en vertu de sa gloire passée et de sa place centrale en Europe revient à ne pas comprendre que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La prospérité et la liberté sont fragiles, pour pouvoir les préserver elles doivent être alimentées et soignées. Les peuples ont du mal à saisir la facilité avec laquelle un autocrate (comme Poutine ou Chavez) peut démanteler tous les garde-fous qui garantissent nos libertés sous couvert d’une pseudo-démocratie. De plus, les populistes ne comprennent pas que les ressources ne font pas la richesse : comme le démontre le Japon avec sa paucité de ressources, les ressources ne se transforment en richesse que par le travail.
La France semble avoir perdu de vue que ce n’est que par le travail qu’elle restera un pays phare au monde.


Dans le monde LFI, on dirait que la loi de la gravité serait optionnelle, et qu’avec « un peu de volontarisme » on pourrait tous respirer dans l’eau, puisqu’elle contient de l’oxygène.
Des demis-vérités et des mensonges ehontés ne font pas un programme.


LFI propose des contrôles de prix. Mais contrôler les prix ne fait pas baisser les coûts de production, et les producteurs ne peuvent pas produire à perte sans mettre en danger leurs entreprises. Il en résulte des pénuries.
Ceci a été vérifié dans tous les pays dans lesquelles ces mesures ont été proposées. Mais lorsque vous signalez ce fait à un LFI’ste, d’abord il rigolera, ensuite il vous dira que vous ne faites que répeter de la propagande. Discuter avec les militants LFI est inutile, ils réagissent comme le feraient les membres d’une secte.


De la même façon, la promesse de « garantie emploi » ne vaut même pas le papier sur lequel elle est écrite.
La spécialité de LFI? La promesse vide.


LFI cherche à vous prendre par les sentiments pour vous faire croire que tout est possible. Leurs mesures sont l’équivalent de vous promettre que si vous vous jetez du haut d’un gratte-ciel, des ailes vous pousseraient à mi-chemin et vous pourriez voler. Si vous leurs signalez que tous ceux qui ont essayé avant sont morts écrasés par terre, ils vous expliqueront que c’est parce-qu’ils n’avaient pas bien sauté, et parce-qu’ils ne croyaient pas suffisament fortement à leur capacité de se faire pousser des ailes.


Les programmes comme ceux qu’LFI propose ne produisent que de la misère de masse et des dictatures, partout où ils ont été appliqués, sans exceptions. C’est un fait vérifiable, pas de la propagande.
Ses programmes sont d’un type que j’appele « de Baron de Munchhausen ». Ce personnage de fiction expliquait qu’il s’était sorti d’un marécage dans lequel il était tombé avec son cheval en se tirant tout seul vers le haut, et en se déposant sur le bord de l’étang. De la même façon, le programme LFI repose sur une relance de la demande. Or, grace à la désindustrialisation de la France, conséquence du néfaste Code du travail français surdimensionné, la demande française aujourd’hui crée des emplois pratiquement partout sauf en France. En conséquence, ce programme ne créerait que de linflation, davantage de délocalisations et du chômage.


Les programmes LFI n’ont jamais fonctionné, et ne fonctionneront jamais parce-qu’ils nient la réalité, ils sont un concentré d’ignorance. Pour les justifier, LFI vous dira que des économistes l’ont validé. Il n’en est rien: des économistes avaient aussi validé les programmes de l’URSS avant qu’elle fasse faillite.


LFI a repris des éléments du programme de Mme Le Pen, notamment les mesures qui ne seraient possibles qu’avec la sortie de la France de l’UE.
Mme Le Pen, à son tour, a rendu hommage à LFI en reprennant le discours socialiste qui nient les grossiers problèmes fiscaux et d’endettement français.
En proposant des mesures qui affaibliraient la France en la coupant de l’Europe et de l’OTAN, tous les deux font le jeux des ennemis de l’UE. En particulier, Le Pen n’a rien trouvé de mieux que de se faire financer par des amis à Poutine. Certains disent que c’est surtout parce-que les banques françaises ne lui prêtaient pas, je dis qu’il y a beaucoup de pays avec une extrême droite forte dans lesquels elle aurait pu aller chercher du financement.
Tant LFI comme Le Pen font des promesses infinançables sur les retraites. Le système français de retraites sans réformes va droit au mur. Ce n’est pas une question de volonté, c’est une question d’arithmétique.
Etonamment, la montée de LFI s’est faite grâce à la connivence des médias français. LFI n’est pas un parti normal, mais les médias ne soumettent pas ses tenors au même examen poussé auquel ils soumettent les sympathisants de Le Pen.
Le paradoxe, est que les gouvernements issus de partis d’extrême gauche traitent les médias comme le font ceux issus de l’extrême droite: persecution, anéantisement de la liberté de presse.



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