REPORTER L’AGE DE RETRAITE EST INÉLUCTABLE

  • Vu l’endettement de la France, c’est soit 65 ans maintenant dans l’ordre et la concertation, soit 67 dans quelques années dans le chaos et le désespoir, poussés par une crise financière majeure qui nous mettrait sous tutelle du FMI.
      • La dette est passée de 1 900 Mds en 2012 à presque 3 000 Mds en 2022. Des 1 100 Mds de dette supplémentaire cumulée par la gauche au pouvoir, seuls 270 Mds peuvent être attribués à la pandémie, le reste n’est que le reflet du manque de réformes et la mauvaise politique énergétique de MM Hollande et Macron.
      • La Grèce a essayé d’éviter les réformes, elle l’a lourdement payé en 2010 : Crise financière désastreuse, qui a fait perdre au pays un quart de son PIB, causé des fermetures en masse et amené le taux de chômage à plus de 27%.

 

  • On nous dira qu’il est irresponsable d’agiter la possibilité d’une faillite de l’Etat. Au contraire, ce qui est irresponsable est de prendre les Français pour plus bêtes qu’ils ne le sont et de prétendre que ceci ne peut pas arriver en France.  Le FMI nous a sous observation et les agences de notation ont déjà placé la France sous surveillance.

 

  • Certains à gauche disent que la dette n’est pas un sujet, qu’elle ne sera jamais payée. Ceci reflète l’ignorance de la gauche de l’existence et de la puissance du Marché obligataire.  Ce marché a la fâcheuse tendance de se retourner comme une crêpe d’un jour à l’autre : hier tout allait bien, aujourd’hui plus personne ne fait confiance à la capacité d’un Etat à payer ses dettes.  C’est exactement ce qui s’est passé en Grèce.  James Carville, ancien Directeur de campagne de Bill Clinton, avait dit un jour que si la réincarnation existait il demanderait de revenir sur terre comme l’incarnation du Marché obligataire, puisque sa puissance fait peur à tout le monde.

 

  • A gauche on nous explique qu’il faudrait faire cotiser plus les entreprises. Or, l’Etat prélève et taxe déjà 53% du PIB, ce qui place la France en tête de la pression fiscale de l’OCDE.  Toute hausse des prélèvements se traduirait par une hausse des délocalisations, de la désindustrialisation et du chômage, ce qui causerait une forte perte de pouvoir d’achat.

 

  • Accessoirement, « faire payer les entreprises » est un mensonge rhétorique : dans la mesure ou les entreprises ont une obligation de rentabilité pour assurer leur pérennité, toute hausse d’impôts et prélèvements se traduit toujours, tôt ou tard, soit par des hausses de prix sans hausse de salaires (donc inflation et perte nette de pouvoir d’achat), soit par des délocalisations puisque produire ailleurs qu’en France sera devenu moins cher. Taxer les entreprises n’est jamais gratuit.

 

  • Le régime de retraites est déjà amplement déficitaire et doit être soutenu par l’impôt à hauteur de 30 Mds. A part le fait que ceci va à l’encontre du principe de financement du régime par répartition, qui veut que le régime de retraites soit autofinancé, la suppression du besoin de financement supplémentaire permettrait de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, soit ceux taxés à 5.5% et à 2.1%.

 

  • Quand Bismarck a créé le système de retraites à 70 ans en Allemagne en 1891, l’espérance de vie de la population était de 45 ans. Aujourd’hui, l’espérance de vie de la population est de 82 ans.  Tous nos voisins Européens ont déjà compris cette réalité, raison pour laquelle les âges de retraite en Espagne, Italie, Allemagne, Suisse, Belgique et Royaume Uni sont respectivement de 65, 67, 67, 65, 65 et 66 ans.

 

  • La puissance de l’effet du rallongement de l’âge de retraite sur le financement d’un régime est incontestable. Exemple schématique : Si une personne commence à travailler à 20 ans, prend sa retraite à 60 ans, et vit jusqu’à 80 ans, elle aura cotisé 40 ans pour 20 ans de prestations, ce qui se traduit par un ratio actif:retraité de 2:1, c’est-à-dire qu’il faudrait 2 actifs pour financer un retraité.  Or, si l’âge de retraite passe à 65 ans dans l’exemple précédent, la personne cotisera 45 ans pour 15 ans de prestations, ce qui ramène le ratio à 3:1.  Triche dans les chiffres ?  Non, simple effet de transformer des bénéficiaires en cotisants.

 

  • Il est faux de prétendre qu’en allongeant la durée de travail l’on ne ferait qu’allonger la période d’inactivité des seniors chômeurs. Dans tous les pays ou l’âge de retraite a été reculée le taux d’emploi des seniors a augmenté.  La raison est simple : une entreprise doutera moins au moment d’embaucher une personne de 60 ans si elle pense que le retour sur son investissement en formation sera de 5 ans au lieu de 2 ans.

 

  • Les démographes de gauche s’inquiètent de la possible baisse du nombre de travailleurs en Europe dans les années à venir pour justifier l’immigration de masse. Ceci n’est pas seulement faux, puisque les avancées technologiques réduisent le besoin du nombre de travailleurs peu qualifiés qui caractérisent l’immigration de masse, mais nie aussi la possibilité de garder sur le marché de l’emploi justement les plus qualifiés et expérimentés parmi nous, c’est-à-dire ceux qui sont bien placés pour contribuer des idées concrètes et efficaces pour faire avancer l’économie.  La gauche veut remplacer des gens qualifiés par des non-qualifiés, ce qui va directement à l’encontre de l’évolution des besoins du marché du travail.

 

  • Certains à gauche avancent le supposé besoin de libérer des places pour les générations à venir pour justifier un âge de retraite bas (et les ridicules 35h). Ceci est un corolaire de ce que les économistes appellent « Sophisme de la quantité fixe de travail ».  Ce n’est pas une théorie, c’est un mensonge : la quantité de travail n’est pas fixe, elle évolue au gré de la capacité de l’économie à générer de la valeur ajoutée.  De fait, si ce sophisme était une vérité, il nierait le concept de valeur ajouté, ce qui voudrait dire que l’humanité serait restée à l’Age de pierre.

 

  • Le refus de la réforme par la gauche et les syndicats est incompréhensible puisqu’il va à directement à l’encontre de l’intérêt des travailleurs.
      • En augmentant l’âge de retraite on pérenniserait le système et on solidifierait les perspectives de pouvoir d’achat des retraités présents et futurs.
      • Si la France est victime d’une crise financière, les faillites et les fermetures feraient que le nombre de chômeurs serait multiplié par 4.
      • En Grèce, en 2010 toutes les retraites ont été baissés, par décret, entre 15% et 44%, du jour au lendemain. La cause ?  Il n’y avait tout simplement plus d’argent dans les caisses, et personne ne voulait lui en prêter davantage.  La Grèce n’a pas « fait le choix de l’austérité », elle n’avait plus le choix.

 

  • La gauche voudrait faire profiter les retraités de plus d’années avec leurs enfants et leurs petits-enfants. Il faut se demander s’ils profiteraient vraiment si le pays était en faillite, leurs retraites fortement réduites du jour au lendemain, se retrouvant avec leurs enfants au chômage et des petits-enfants sans perspectives.

 

  • On aurait pu éventuellement comprendre la baisse de l’âge de retraite voulue par Mitterrand en 1980, puisqu’elle concernait des personnes ayant commencé à travailler dans les années ’40. La situation de ceux qui ont commencé à travailler dans les années ’80 est on ne peut pas plus différente.
      • Grace aux progrès techniques, nous ne voyons plus, par exemple, des conducteurs de train alimenter des chaudières au charbon ni des ouvriers creusant des fondations à la pelle.
      • Les progrès technologiques et de méthodes sont tellement importants qu’aujourd’hui nous trouvons, par exemple, des femmes conduisant des poids lourds, ce qui dans le passé aurait était inconcevable du fait de la raideur des colonnes de direction (remplacées par la direction assistée) et du besoin d’aider aux chargements et déchargements avec la force de ses bras, faute de palettes ou de transpalettes.

 

Il fut un temps où on travaillait pour que nos enfants aient une vie meilleure.

Maintenant, la gauche et les syndicats voudraient que nos enfants travaillent pour financer nos retraites en plaçant une interrogation sur la capacité du système à survivre.

Ceci s’appelle de l’égoïsme :  abusif et immoral.

 

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